La coupe du monde de football de 1930 à 2014
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Dans quelques mois, le monde sera tourné vers le Brésil, pays hôte, qui accueillera la vingtième édition de la Coupe du monde de football. Auparavant, 820 rencontres qualificatives, disputées par 208 pays répartis en 6 zones, ont décidé de la distribution géographique des 32 équipes qui participeront à la phase finale.
Les vainqueurs (Brésil, Italie, Allemagne, Argentine, Uruguay, France et Espagne) des éditions précédentes seront tous présents, comme ce fut le cas pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. La Bosnie-Herzégovine va, quant à elle, découvrir la compétition pour la première fois (depuis la dissolution de la Yougoslavie).
La répartition des 32 qualifiés
Sur les 32 équipes qualifiées pour cette Coupe du monde :
– 13 équipes sont issues de la zone UEFA (sur les 53 engagées en Europe pour se qualifier), soit 25 % des équipes engagées. Les nations européennes représentent donc 40 % des sélections qui participeront à la Coupe du monde.
– 6 équipes sont de la zone CONMEBOL, dont le Brésil en tant que pays hôte, pour seulement 10 équipes engagées (en incluant le Brésil) en Amérique du Sud, soit le meilleur ratio engagés/qualifiés (60 %).
– 4 équipes proviennent de la CONCACAF (Amérique du Nord, Amérique Centrale et Caraïbes), soit 10 % des équipes engagées pour se qualifier (sur 35 équipes).
– 5 équipes sont africaines (zone CAF), soit 10 % des équipes engagées (sur 53 équipes).
– 4 équipes proviennent de la zone asiatique (dont l’Australie qui a rejoint la confédération AFC depuis 2006) sur les 46 nations engagées.
– aucune équipe de l’Océanie ne s’est qualifiée sur les 11 engagées.
Cette attribution des places pour participer à la Coupe du monde se normalise selon deux critères : d’une part selon le nombre de nations engagées dans chaque confédération (théoriquement, plus une confédération aura d’équipes engagées et plus le nombre de places qualificatives pour la Coupe du monde sera important) et surtout, d’autre part, en fonction des performances des nations représentant les confédérations (par exemple, la confédération sud-américaine, avec les performances du Brésil et de l’Argentine, est théoriquement considérée comme plus forte et aura donc plus de places qualificatives que la confédération asiatique). De cette façon, les plus gros contingents proviennent d’Europe et d’Amérique du Sud, contrairement à l’Océanie qui ne possède aucune équipe qualifiée (la Nouvelle-Zélande, 1ère de sa zone, mais non qualifiée directement, a perdu en barrage contre le Mexique, 4ème de la sienne).
Un duopole sud américano-européen
La domination du football européen et sud-américain s’observe dans le palmarès de la compétition. Lors des précédentes Coupes du monde, ces deux continents regroupent l’ensemble des vainqueurs (9 pour l’Amérique du Sud et 10 pour l’Europe) et des finalistes (4 pour l’Amérique du Sud et 15 pour l’Europe). Il faut descendre au niveau des demi-finales pour recenser un pays d’un autre continent, avec les Etats-Unis qui terminent 3ème en 1930 et la Corée du Sud, demi-finaliste en 2002 (la Turquie termine 3ème la même année mais appartient à la confédération UEFA).
L’organisation de cet évènement suit le même duopole jusqu’en 1994 où la compétition est organisée pour la première fois par un pays non européen et non sud-américain (les Etats-Unis). Une alternance était appliquée auparavant. Depuis cette période, la dimension mondiale et les enjeux financiers que génère cet évènement conduisent à l’exporter vers de nouveaux horizons (au Japon et en Corée du Sud en 2002, en Afrique du Sud en 2010, en Russie pour 2018 et surtout au Qatar en 2022).
Bibliographie :
http://fr.fifa.com : site internet de la FIFA regroupant les informations et l’historique des Coupes du Monde de football.
Collectif (2009), La grande histoire de la Coupe du monde, Boulogne-Billancourt, L’Equipe, 2009, 240 p.