Recensement de la circulation sur les routes nationales et autoroutes
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Avec plus de 11 000 km d’autoroutes et près de 10 000 km de routes nationales, pour plus de 1 million de kilomètres de voie, la France fait partie de l’excellence en matière de réseau routier. Ce dernier se classe ainsi parmi les 6 plus vastes réseaux autoroutiers mondiaux (suivant la définition que l’on en donne), répartie en plus de 140 autoroutes.
Structure du réseau autoroutier
Agencé selon une volonté de centralisation de l’Etat, le réseau routier français se caractérise par sa forme étoilée et centrée sur Paris, et par l’absence d’autoroute à l’Ouest, en Bretagne, pour des raisons historiques [Zembri-Mary G., 1999]. Cette morphologie, héritière du passé, se structure également en fonction du relief mais aussi par rapport aux interactions entre les grandes villes françaises (favorisant également les échanges européens). Le corridor français, reliant les trois plus grandes villes de France entre elles (Paris, Lyon et Marseille), se présente ainsi comme la colonne vertébrale du territoire.
Fréquentation des autoroutes
Le paysage du réseau autoroutier se compose principalement par l’automobile. Ainsi, selon l’ASFA [2014], 86 % des utilisateurs roulent en voiture ; sachant que le parc automobile représente environ 32 millions de véhicules particuliers [MEDDE, 2013]. En termes de fréquentation, cela se matérialise par 43 millions de voitures qui passent par un ouvrage à péage annuellement, effectuant un trajet moyen de 58.6 km sur le réseau autoroutier durant la journée.
(Cartographie des véhicules légers et des poids lourds bientôt disponible sur le site du CEREMA : http://www.setra.developpement-durable.gouv.fr/ )
Recensement de la circulation
Le recensement de la circulation des routes nationales et des autoroutes des automobiles et des deux roues, d’après les chiffres du SETRA (désormais CEREMA), permet de faire émerger la répartition des flux de circulation sur le territoire. Si, en moyenne journalière, 22 860 véhicules circulent sur chaque autoroute, certains tronçons affichent une moyenne 3 fois plus élevée, hors Paris. Ainsi, l’axe Lille-Paris-Lyon-Marseille s’érige comme l’artère principale du territoire. Suivant les tronçons, jusqu’à 63 000 véhicules utilisent l’A1, entre Lille et Paris, 35 000 utilisent l’A6, entre Paris et Dijon, et jusqu’à 66 000 passent par l’A6, à partir de Dijon pour rejoindre Lyon (il convient également de prendre en compte les autres possibilités de parcours pour le trajet Paris-Lyon, notamment par l’A71 et l’A5). Ces flux continuent de gonfler dans le couloir rhodanien, pouvant atteindre 72 000 voitures sur certains tronçons de l’A7, alimentés par les flux alpins et étrangers. On peut également rajouter les 18 000 véhicules qui empruntent les départementales qui suivent le même tracé en parallèle. Enfin, depuis Marseille, les liaisons qui s’externalisent vers Nice et Toulouse oscillent entre 35 000 et 70 000 véhicules, justifiées notamment par les destinations vers l’Espagne et l’Italie.
Au niveau des grandes agglomérations, les tronçons faisant le lien avec les périphéries affichent des chiffres beaucoup plus importants allant jusqu’à 164 000 à Lille (au début de l’A1), 143 000 à Lyon (tronçon Sud de l’A7), 139 000 à Nice (début de l’A8), et 142 000 au Nord de Marseille (début de l’A7). En région parisienne, la circulation journalière est encore plus importante, principalement en périphérie, pouvant atteindre plus de 180 000 véhicules.
Cartographie des principales agglomérations :
Bibliographie :
ASFA [collectif] (2014), Chiffres clés, Paris, ASFA, 2014, 27 p.
MEDDE [collectif] (2013), Chiffres clés du transport, La Défense, MEDDE, mars 2013, 30 p.
Zembri-Mary G. (1999), Maillage autoroutier et territoire / Permanences et mutations du modèle de développement du réseau autoroutier français, Thèse de Doctorat, Champs-sur-Marne, ENPC, 1999, 421 p.
Base de données :
La cartographie du recensement de la circulation a été réalisée pour le CEREMA dans le cadre d’un appel d’offre de mise à jour des données.